Sébastien Lecornu est renommé Premier ministre ce vendredi soir, a annoncé l’Élysée dans un communiqué, alors que le chef du gouvernement a mené d’ultimes négociations avec les forces politiques pour arriver à un compromis sur le budget.

Il avait pourtant annoncé lors de son interview sur France 2 mercredi que sa mission était “terminée”, au terme de deux jours de négociations avec les différentes forces politiques. Après sa démission lundi matin, Sébastien Lecornu a finalement été renommé Premier ministre par Emmanuel Macron ce vendredi soir, a indiqué l’Élysée dans un communiqué. “Le président de la République a nommé M. Sébastien Lecornu Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement”, a dit l’Élysée sans aucune autre précision après de longues tractations.

Sébastien Lecornu a dit sur X vendredi soir accepter “par devoir” sa reconduction à Matignon en pleine crise politique et sa “mission” de “tout faire pour donner un budget à la France pour la fin de l’année”. Il a assuré que “tous les dossiers” évoqués pendant les consultations seraient “ouverts au débat” parlementaire. Le futur gouvernement “devra incarner le renouvellement et la diversité des compétences”, a ajouté le Premier ministre. “Celles et ceux qui entreront au gouvernement devront s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027”, a-t-il répété, excluant de fait de l’exécutif le patron des Républicains et ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau.

Une semaine mouvementée pour Sébastien Lecornu

“Les conditions n’étaient plus remplies”, avait pourtant déclaré Sébastien Lecornu pour justifier sa démission lundi. Les partis politiques “continuent d’adopter une posture comme s’ils avaient tous la majorité absolue” et la composition du gouvernement “a donné lieu au réveil de quelques appétits partisans”, avait affirmé le Premier ministre démissionnaire dans une déclaration sur le perron de Matignon.

Le chef de l’État lui avait ensuite donné 48h pour organiser d’ultimes négociations avec les différentes forces politiques afin de trouver un compromis sur le budget et éviter une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale. Au terme de ces consultations, le Premier ministre démissionnaire a, dans une interview sur France 2 mercredi, assuré que “la situation permettait” au président Emmanuel Macron “de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures”, estimant que “les perspectives d’une dissolution” s’éloignaient. Sébastien Lecornu est notamment revenu sur l’hypothèse d’une suspension de la réforme des retraites, mise sur la table par Elisabeth Borne, en guise de main tendue à la gauche qui réclame depuis deux ans son abrogation. L’Élysée avait ensuite fait savoir qu’Emmanuel Macron nommerait “un Premier ministre d’ici 48 heures”.